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Difficultés à concevoir un enfant, les aides apportées par la naturopathie

Marie Chetaille • juil. 26, 2022

Près de 15 % des ménages, soit près d’un couple sur 7, auraient des difficultés à concevoir un bébé aujourd’hui....

 On sait également que dans près d’un quart des couples, la femme n’arrive toujours pas à tomber enceinte après un an d’arrêt de sa contraception. Cette étape naturelle à l’agrandissement de la famille est donc de plus en fréquemment ultra médicalisée, jusqu’à devenir un parcours du combattant qui peut malheureusement dans certains cas aller jusqu’à détruire le couple.
Pourtant, un accompagnement naturel permet bien souvent d’augmenter ses chances de concevoir naturellement, sans devoir recourir à l’artillerie lourde des traitements hormonaux et de leurs effets secondaires.

La stérilité, un problème de société
Depuis quelques années, de plus en plus de couples de tous milieux sociaux confondus rencontrent des difficultés lorsqu’ils envisagent de concevoir un enfant, et ce même chez des personnes jeunes et a priori en bonne santé. Il faut donc avant toute chose comprendre pourquoi il est devenu beaucoup plus difficile de tomber enceinte aujourd’hui qu’il y a 50 ans… Environnement, alimentation, mode de vie ont beaucoup changé, et s’ils donnent l’impression d’offrir confort, qualité de vie et alimentation plus diversifiée, dans les faits, ils ne sont apparemment pas toujours favorables à la conception d’un bébé… Quant aux controversés traitements de procréation médicalement assistée, ils ne sont pas dénués d’effets secondaires et ne garantissent pas 100 % de réussite. Élargir ses recherches dans le domaine des thérapies naturelles ne pourrait donc qu’être bénéfique…

Quand les causes médicales sont connues
Chez la femme, l’endométriose est la première cause de stérilité ; les kystes d’endomètres peuvent en effet obstruer les trompes et l’hyper-inflammation associée à cette maladie a des effets délétères sur la fertilité. Dans les cas d’endométriose sévères, les traitements consistent à supprimer le cycle menstruel, ne laissant plus d’autre solution que la fécondation in vitro. Une intervention chirurgicale est souvent obligatoire, mais là encore, l’accompagnement complémentaire naturel de l’endométriose offre plus de confort. Le syndrome des ovaires polykystiques est un autre dérèglement hormonal connu pour interférer avec la fertilité. Les troubles de la thyroïde, glande endocrine garante de cycles féminins harmonieux et réguliers, sont également des facteurs connus pour compliquer la conception. Mais parfois, rien sur le plan médical ne permet d’expliquer pourquoi bébé se refuse à venir… Pour beaucoup de femmes, l’arrêt de la pilule en vue de concevoir peut s’avérer être un parcours du combattant, à cause du bouleversement hormonal occasionné. Le syndrome post-pilule, surtout décrit dans les pays anglo-saxons, peut affecter la fertilité des femmes pendant plusieurs mois jusqu’à plus d’an. Pour raccourcir ce délai, il est possible d’avoir recours aux thérapies naturelles pour soutenir le travail du foie, premier acteur dans la régulation et l’élimination des hormones, et pour se complémenter. En effet, les contraceptions hormonales jouent un rôle important dans l’élimination de nombreux minéraux et vitamines, notamment magnésium, vitamines B, zinc, contribuant ainsi à beaucoup de carences larvées qui sont impliquées dans les désordres hormonaux… et la stérilité !

Quand l’environnement devient toxique…
Depuis quelques années, l’impact des désormais tristement célèbres perturbateurs endocriniens sur le système hormonal humain n’est plus un mystère : ces derniers ont une structure moléculaire proche des hormones naturelles, au point de leurrer l’organisme et de se fixer de façon préférentielle sur les récepteurs naturels. Ils vont alors soit mimer l’activité de l’hormone soit l’inhiber complètement mais, d’une manière ou d’une autre, la perturbation est grave et durable. Non seulement ils ont un effet délétère sur la fertilité, mais l’exposition du fœtus à ces molécules peut provoquer des lésions définitives.
L’augmentation exponentielle de la pollution chimique environnementale (pesticides, herbicides, polluants divers, perturbateurs endocriniens) est responsable de beaucoup de problèmes de stérilité, chez la femme comme chez l’homme. Dès le projet de conception d’un bébé, réduire de façon drastique la pollution au domicile et envisager un programme de détoxification, avec l’aide d’un thérapeute, permettra d’augmenter considérablement ses chances de concevoir un bébé… en bonne santé ! Une détox doit être suivie en couple, car les perturbateurs endocriniens sont aussi nocifs pour les hommes que pour les femmes : de nombreux pesticides ont une action dite féminisante, car leurs molécules se rapprochent de la structure des hormones féminines, les œstrogènes. Certains perturbateurs comme les bisphénols ou les phtalates peuvent être éliminés assez rapidement, quand d’autres comme les dioxines se logent de façon plus sournoise dans les cellules graisseuses.
Un régime amaigrissant raisonnable ou une détoxification doivent donc être prévus suffisamment longtemps avant la grossesse pour ne pas exposer le fœtus aux polluants lorsqu’ils sont libérés pour être éliminés. La pollution de l’air (particules fines notamment) est également un facteur aggravant : en provoquant une inflammation au niveau de l’hypothalamus, le chef d’orchestre du système hormonal, elle perturbe grandement la fertilité, chez l’homme comme chez la femme. La prise exagérée d’aspirine ou de paracétamol aurait aussi des effets délétères. Il faut aussi citer parmi les causes à rechercher la présence de métaux lourds, ou encore une exposition abusive aux ondes électromagnétiques, ainsi que l’usage de tabac ou de drogues. Il est regrettable que ni l’environnement, ni l’alimentation, ni la sérénité mentale ne soient investigués à chaque consultation pour difficultés à concevoir : ces trois points concentrent à eux seuls de nombreuses causes de stérilité féminine ou masculine.

Quelques gestes pour mettre plus de chances de son côté
Il est souvent nécessaire de se faire accompagner d’un professionnel pour faire un tour d’horizon complet de son environnement, afin de pointer les habitudes néfastes et d’y trouver des substituts, mais il est déjà toujours possible de faire du ménage sur les points les plus à risque.

1. Dans la cuisine, bannissez tous les contenants en plastique et remplacez-les par du verre ou de l’inox pour éviter les bisphénols et les phtalates, présents dans les matières plastiques. Si le bisphénol A a été interdit, il est aujourd’hui remplacé par d’autres bisphénols, tout aussi toxiques. Fuyez également pour les mêmes raisons casseroles avec traitements anti-adhérents, moules en silicone… pour les remplacer par des ustensiles en inox.
2. Renoncez aux plats préparés et produits ultra transformés : optez au maximum pour des produits bio et non transformés, préservés des additifs nocifs et plus riches en minéraux et vitamines essentiels à un bon équilibre hormonal.
3. Remplacez l’eau du robinet par l’eau de source en bouteille ou faites l’acquisition d’un système de filtration. Si la bouteille est en verre, évidemment c’est parfait, mais au pire, une eau de source en bouteille plastique a peu de chances de contenir des dérivés pharmaceutiques (antibiotiques, pilule, paracétamol…) qui ne sont pas éliminés par les systèmes d’épuration des eaux du robinet, c’est donc le choix du « moins pire ».
3. Préférez des cosmétiques et produits d’entretien bio et/ou faits maison ; eux aussi regorgent de substances toxiques et perturbantes au niveau hormonal.
4. Pour les femmes, remplacez les tampons et serviettes jetables conventionnels par des protections bio ou en tissu : les perturbateurs endocriniens que contiennent les produits conventionnels diffusent très facilement au travers des muqueuses.
5. Ne portez jamais votre téléphone portable dans votre poche, contre vous. Posez-le systématiquement sur un meuble un peu éloigné, quand c’est réalisable. Dans la mesure du possible, éteignez un maximum d’appareils émetteurs d’ondes la nuit : box wifi, téléphone portable, ordinateur… Le système hormonal serait sensible à une exposition permanente aux ondes électromagnétiques.
6. Introduisez dans votre quotidien des techniques de gestion du stress : en effet, celui-ci perturbe l’équilibre hormonal, chez la femme comme chez l’homme. L’hypothalamus et la thyroïde sont en particulier deux glandes endocrines dont le fonctionnement est perturbé par le stress chronique. Pensez à la cohérence cardiaque, la sophrologie, la méditation… en essayant d’être régulier. Le manque de sommeil ou l’abus de sport sont également considérés par l’organisme comme un stress grave. En revanche, une activité sportive douce et régulière aurait des effets positifs, tant sur l’équilibre hormonal que sur l’élimination des éléments perturbants.
7. Entreprenez une détoxification douce et progressive : journée de diète mensuelle ou bimensuelle et soin du foie pour soutenir son travail d’élimination avec des plantes permettent de retrouver une « base saine ». Ensuite, adoptez une alimentation équilibrée et digeste qui permettra d’apporter au corps les nutriments essentiels et d’assainir la sphère intestinale.
Votre assiette est-elle suffisamment nutritive ?
Les carences nutritionnelles sont peu évoquées en cas de stérilité, tant l’abondance paraît régner dans nos pays industrialisés. Pourtant, les aliments issus des monocultures conventionnelles et des élevages intensifs ressemblent de plus en plus à des coquilles vides car les réserves minérales de leurs sols s’épuisent drastiquement.
De plus, comme vu plus haut, la prise de la pilule contraceptive contribue à chasser de nombreux nutriments indispensables : recharger les réserves après de longues années de prise n’est jamais évoqué, et pourtant ce geste simple est d’une importance capitale. Quand on sait que le fonctionnement optimal du système hormonal dépend de la présence de cofacteurs minéraux et vitaminiques, il y a de quoi réfléchir. Pour ne citer que lui, le zinc est nécessaire à l’ovulation et à la formation des spermatozoïdes, au fonctionnement du système immunitaire et à la croissance. Difficile pour l’organisme de concevoir (!) nourrir deux individus, dont un bébé en pleine croissance, lorsque les réserves sont à peine suffisantes pour assurer le fonctionnement quotidien.
De manière générale, si le surpoids est un obstacle à la conception d’un bébé, une femme très mince, voire maigre, aura plus de difficulté à tomber enceinte. Des réserves graisseuses trop faibles entraînent en effet une diminution de la sécrétion de la leptine, perturbant le fonctionnement du centre de fertilité du cerveau. Les régimes amaigrissants draconiens ont donc fragilisé les femmes également sur ce point. Les carences en acides aminés (issus de la dégradation des protéines) sont également très fréquentes en cas de stérilité. Il n’est pas rare qu’un rééquilibrage de l’apport protéique soit particulièrement bénéfique. Certaines typologies ont également moins de facilités à extraire les acides aminés des végétaux, un programme personnalisé devra être établi pour les femmes végétariennes. De plus, les phytates présents dans les céréales complètes et les légumineuses inhibent l’absorption de nombreux oligoéléments et minéraux ; ce phénomène est plus ou moins prononcé selon les terrains.
De même, certaines typologies gaspilleront leurs réserves minérales si elles abusent d’aliments acides : fruits crus, yaourt, miel, par exemple. Mieux vaudra également limiter le café et oublier les boissons énergisantes… ainsi que les sodas. Pour l’homme comme pour la femme, boire une seule cannette de boisson (très) sucrée par jour diminue déjà la fertilité. En cas de déséquilibre hormonal, l’impact des produits laitiers et du soja sera à évaluer au cas par cas. À l’inverse, un apport régulier d’oléagineux (amandes, noisettes, noix…), source d’omégas-3 et de vitamine E, et un apport biquotidien d’aliments protéiques et de légumes frais seront favorables. Les produits de la mer, riches en oligoéléments, sont généralement appropriés, mais choisir bien sûr des poissons parmi les moins pollués ou provenant d’élevages bio, soit pêchés en haute mer. Éviter les poissons au sommet de la chaîne alimentaire (thon, espadon) qui accumulent davantage de métaux lourds. Ces derniers chélatent, c’est-à-dire emprisonnent les précieux oligoéléments, et leur présence rend les perturbateurs endocriniens encore plus actifs et donc dangereux. Dans le doute, on se tournera alors plutôt vers une complémentation naturelle. D’ailleurs, elle est souvent nécessaire quand il s’agit de recharger les réserves.

Les outils naturopathiques
Hormis la complémentation en minéraux, oligoéléments (magnésium, zinc, cuivre, sélénium…) et vitamines, qui devront impérativement être 100 % d’origine naturelle pour ne pas ajouter de pollutions supplémentaires (par exemple nutriments extraits de végétaux ou apportés par des aliments comme le pollen, la spiruline, les roches…), l’homéopathie peut jouer un rôle de régulation intéressant, si elle est bien choisie.
S’il y a des déséquilibres hormonaux identifiés (trop d’œstrogènes ou pas assez de progestérones), certaines plantes dotées de propriétés hormonales peuvent être particulièrement utiles ; mais leur emploi se fait de préférence avec le conseil d’un thérapeute qualifié car il faut choisir la plante qui sera adaptée à chaque cas particulier et elles ne doivent pas être utilisées pendant la grossesse. Parfois, l’équilibre hormonal sera amélioré simplement en rétablissant les fonctions éliminatrices du foie ou en améliorant le transit… En effet, chez la femme, la constipation chronique favorise une moins bonne élimination des œstrogènes. Et chez la femme spécialement, un soin particulier devra être apporté à l’équilibre intestinal car une dysbiose est fréquemment associée à un déséquilibre hormonal.

Quand le cocon (maman et son environnement) devient accueillant, bébé peut enfin arriver… N’oublions pas qu’un environnement et/ou un mode de vie qui ne permet pas la conception d’un bébé ne promet pas non plus la santé à ses parents et n’offre guère d’avenir à l’humanité… Retrouver une vie saine afin de pouvoir la donner, c’est un beau challenge.

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