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L'impact de l'environnement sur nos nuits

Marie Chetaille • oct. 22, 2018

(cet article a été publié par Biocontact en décembre 2015. )Besoin aussi vital que l’air ou l’eau, le sommeil est malheureusement un bien fragile pour beaucoup de personnes. L’insomnie est avant tout un signal d’alarme qu’il faut comprendre, un message de notre organisme pour examiner notre environnement et notre mode de vie. En déceler les causes est souvent le premier pas vers le sommeil…et vers la santé.

Pourquoi sommes-nous si inégaux face au sommeil ? Avec près d’un français sur six qui souffre d’insomnie, notre pays est le champion du monde de la consommation de somnifères et d’anxiolytiques. Malheureusement, en plus de créer une dépendance qui en rend difficile le sevrage, ils ne restaurent en aucun cas un sommeil naturel et ont une longue liste d’effets secondaires. On peut retrouver le sommeil avec des solutions naturelles, mais toujours en s’interrogeant sur les causes de nos mauvaises nuits…

Un sommeil sain commence dans une chambre saine…

Dans tout les cas, il faut d’abord exclure les causes environnementales de l’insomnie, des plus simples et évidentes aux plus subtiles:

  • Une chambre trop chaude ou trop froide ; la température doit être confortable, mais mieux vaut rajouter une couverture que dormir dans une chambre surchauffée….
  • Un environnement bruyant, qui sera évidement peu propice à l’endormissement.
  • Un lit placé à un endroit géobiologiquement nocif : s’il s’agit d’un bébé, le fait de le retrouver systématiquement à l’autre bout de son lit est un indice fiable….

Il faut y penser si votre insomnie fait suite à un déménagement ou un réaménagement de votre chambre à coucher, si vous avez constaté que votre sommeil est bien meilleur, plus reposant quand vous dormez en dehors de chez vous…..

L’orientation nord-sud du lit (tête au nord, pied au sud) peut aussi améliorer le sommeil.

  • Une chambre insuffisamment aérée, la diffusion de parfum de synthèse, de certaines huiles essentielles : attention, les huiles essentielles de menthe poivrée, pin sylvestre, citron, pamplemousse… ne sont pas à diffuser le soir dans une chambre à coucher, car elles sont tonifiantes.
  • Des draps, matelas, couettes regorgeant de molécules chimiques : résidus de pesticides pour la culture du coton, retardateur de flamme, anti tâches, anti acarien, insecticides…. tous ces produits sont à l’origine d’allergies et font partie de la famille des perturbateurs endocriniens, au même titre que le bisphénol A. Ils sont soupçonnés de perturber gravement et durablement le système neuro endocrinien, le chef d’orchestre de toutes les sécrétions hormonales de l’organisme. Ces molécules chimiques ressemblant à s’y méprendre aux hormones naturelles « dupent » l’organisme et peuvent alors prendre la place des hormones ou perturber gravement leur sécrétion ou l’organe producteur.

Il est très important de choisir sa literie et son linge de lit parmi les moins traités possibles et de les laver avant la première utilisation.

Attention également aux produits ménagers utilisés pour la chambre à coucher.

  • La présence de lumière naturelle ou artificielle dans la chambre pendant le sommeil, qui perturbe la sécrétion de mélatonine.
  • La présence d’un téléphone portable allumé ou en veille, d’un téléphone sans fil, d’un ordinateur, d’une borne wifi dans la chambre ou juste de l’autre côté du mur jouxtant la chambre, un radio réveil, un lit électrique… La chambre à coucher doit être un lieu préservé au maximum de toutes ondes électromagnétiques et électriques.

Sans ondes….ou sans sommeil, il faut choisir !

On sait depuis longtemps que les ondes électromagnétiques, tout comme la lumière naturelle ou artificielle, diminuent la sécrétion de la mélatonine. Si on rajoute à cela que les ondes électromagnétiques empêchent la baisse dans le sang de l’adrénaline, l’hormone sécrétée par les glandes surrénales en réponse au stress qui augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle on comprend sans peine l’impact nocif qu’elles peuvent avoir sur notre sommeil. Il faut en préserver au maximum la chambre à coucher et ne pas travailler ou jouer dans les heures précédant l’endormissement sur son ordinateur, tablette, téléphone portable…


La mélatonine est une hormone produite par l’épiphyse, une glande située dans le cerveau. Normalement, sa production augmente naturellement le soir, sous l’effet de l’obscurité, atteint son niveau maximum entre une heure et cinq heures du matin. Ensuite, à l’aube, la lumière inhibe la sécrétion de mélatonine. C’est elle qui induit l’endormissement lorsque son taux augmente et provoque le réveil lorsque le taux est au plus bas. Mais si sa présence dans le sang est insuffisante, il devient difficile de s’endormir ou de faire une nuit complète.

On peut se complémenter en mélatonine, mais déterminer l’heure de prise est délicat et doit se faire avec l’aide d’un thérapeute. De plus la prise régulière d’une hormone induit toujours une baisse de sa production par l’organe chargé de sa fabrication… Ce qui ne ferait à terme qu’aggraver le problème. La première chose à faire est de supprimer les causes de sa diminution, autrement dit, bannissez les ondes électromagnétiques et la lumière artificielle de votre chambre.

Pratiquer un sport tous les jours permet d’utiliser l’adrénaline sécrétée dans la journée à chaque stress ou contrariétés, et donc d’éliminer cette hormone qui maintient notre organisme en état d’alerte permanent. Par contre, pratiquer une activité physique après 19H augmente la température du corps et provoque une excitation physique et mentale qui peut gêner le déclenchement du sommeil. En soirée, privilégier une promenade dans le calme… L’essentiel étant plus de se détendre que de se défouler ! Le manque d’exercice physique et d’oxygénation est une cause importante d’insomnie. La fatigue purement mentale ou intellectuelle crée un épuisement nerveux source d’insomnie.

Et si le sommeil commençait aussi dans notre assiette ?

La qualité de notre alimentation joue un rôle important dans la qualité de notre sommeil ; plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’insomnie :

  • Les pesticides, additifs et colorants présents dans l’alimentation ; nous sommes confrontés chaque jour à des centaines de molécules chimiques, tant dans les aliments que dans leurs contenants. De nombreuses études ont prouvées que la suppression des aliments contenant des additifs et/ou la chélation des métaux lourds ont permis d’améliorer ou guérir divers troubles nerveux, comme l’hyperactivité. Les aliments contenus dans des emballages plastiques (voire cuits dans leur emballage !) peuvent également contenir des molécules chimiques ayant migré du contenant au contenu. Privilégier autant que possible, les produits issus de culture ou d’élevage biologique, les aliments conservés dans du verre ou de l’inox, ou mieux encore : frais et non transformés, en vrac….
  • Les carences en acides gras essentiels, vitamines et minéraux, essentiels à notre système nerveux.

De part le mode de culture intensive et le raffinage excessif, les aliments sont généralement extrêmement carencés.

Bien sur, un repas du soir carencé est également un facteur important mais méconnu d’insomnie : il va provoquer des réveils nocturnes et induire un sommeil de mauvaise qualité. Beaucoup de personnes confondent dîner léger et dîner carencé et retrouvent un sommeil reposant en modifiant simplement leur repas du soir. Tout comme une digestion trop laborieuse va bien sûr perturber le sommeil. Un repas du soir trop complexe à digérer va maintenir notre cerveau et notre organisme en éveil pour effectuer l’énorme tâche que nous lui avons confié : digérer et assimiler.


Une personne, des insomnies…..

L’insomnie est aussi un signal à décrypter de façon individualisé : il faut parfois discerner l’insomnie d’endormissement (ne pas arriver à trouver le sommeil quand on se couche le soir) et l’insomnie de réveil (se réveiller au cours de la nuit et se rendormir très difficilement ou pas du tout).

Après avoir écarté les causes liées à notre environnement et à notre mode de vie, il faut s’interroger sur notre terrain, nos fragilités….

Lors de réveils systématiques à heure fixe, la médecine chinoise peut être intéressante ; selon elle, un organe ou une fonction est alimenté en énergie selon des horaires réguliers : par exemple, si vous vous réveillez systématiquement entre minuit et deux heures, c’est pendant la recharge énergétique de votre vésicule biliaire. Entre deux et quatre heure, c’est l’heure du foie et entre quatre et cinq heures, c’est l’énergie du poumon qui est en cause.

On retrouve donc la nécessité d’alléger notre digestion et de drainer nos émonctoires qui ont un peu trop à faire, ou plutôt à éliminer….

Enfin une insomnie rebelle peut être le symptôme d’un terrain spasmophile. La spasmophilie touche beaucoup de personnes mais elle est rarement identifiée clairement car il est relativement rare de faire une crise de spasmophilie. Elle peut se traduire par des fourmillements ou des engourdissements dans les extrémités, des crampes, des douleurs dans la poitrine, des troubles cardiaques mineurs, des contractures dans les mâchoires ou dans les muscles, des malaises parfois difficiles à définir, une fatigabilité accrue, de la nervosité, une légère déprime… tout ces symptômes divers et variés en font une « maladie » inclassable, qui est en fait bien plus un terrain particulier qu’une pathologie. Un terrain spasmophile est facilement décelable par l’iridologie. La spasmophilie se caractérise par des baisses brutales de calcium et de magnésium dans le sang, mais surtout dans les globules rouges et les cellules. L’insomnie sera à la fois une conséquence de la spasmophilie et un facteur aggravant de celle-ci.

Notre sommeil est la combinaison de mécanismes subtils, une délicate alchimie que la chimie peut détruire….et on ne peut envisager mieux dormir sans examiner son mode de vie global, son environnement et son alimentation. Prenez soin de votre sommeil, il vous le rendra…

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