C’est le revers de la médaille de
l’engouement du grand public pour ces molécules passionnantes. Certains de ces
produits peuvent malheureusement contenir des résidus de solvants et de
pesticides, voire être totalement composés de molécules synthétiques. Non
seulement leur efficacité ne peut être comparée à celle d’une véritable huile
essentielle, mais ils peuvent provoquer des réactions allergiques, des
irritations, voire des intoxications sournoises. Il est donc essentiel de
savoir faire le tri.
Certaines sont vendues à bas
coûts, éveillant la méfiance des consommateurs habitués à acheter des huiles
essentielles ; d’autres sont vendues à des prix équivalents ou presque à
ceux des flacons de grande qualité, leur évitant d’être facilement cataloguées
comme « bas de gamme ». D’autres encore profitent d’un étiquetage un
peu flou, et surtout de la méconnaissance du consommateur.
Petit guide pour devenir un
acheteur éclairé :
Quelques points importants
doivent impérativement être mentionnés sur le flacon d’huile essentielle que
vous souhaitez acheter. La 1ere
vérification à effectuer fait l’objet d’une lettre d’information à elle seule
tant elle est importante.
1ere
vérification :
Le nom botanique latin
de la plante doit être indiqué sur le
flacon, de façon bien lisible et dans son intégralité. Il ne faut jamais se
contenter de voir apparaitre seulement le nom français ; tout fabricant
digne de ce nom indique le nom botanique.
Aucun consommateur ou presque ne
regarde le nom latin affiché sur le flacon, alors que cette vérification de
base vous évitera des utilisations inappropriées causées par une confusion
entre deux plantes. Elle permet aussi au consommateur de mieux se rendre compte
que son achat doit être précis. Par exemple, vous recherchez un flacon d’huile essentielle de Lavande. Oui
mais laquelle ? dans la majorité des cas, il s’agit de la lavande vraie
aussi appelée lavande officinale, mais si vous n’y regardez pas attentivement,
vous pouvez acheter par exemple une huile essentielle de lavande aspic, voire
de lavandin. Oui, mais la recette piochée sur internet ne vous indiquait aucune
précision ? méfiance... internet regorge de conseils d’utilisation des
huiles essentielles qui défient toute prudence. Faites plutôt confiance au
conseil d’un professionnel qualifié.
Et puis connaitre le nom
botanique de la plante recherchée évite bien des tromperies….l’erreur la plus
courante se produit lorsque le consommateur veut acheter de l’huile essentielle
de Ravintsara. Il s’agit d’une des huiles essentielles les plus célèbres :
puissante antivirale, anti infectieuse, immunostimulante, relaxante… elle fait partie de la panoplie de base de
toute famille utilisant les huiles essentielles, et pourtant, dans certains
cas, l’huile essentielle achetée est en fait celle de Ravensare…qui n’a pas
d’autres propriétés que d’être une légère anti inflammatoire. Comment cette
confusion est elle possible ? Soyons clair, il s’agit de deux plantes
totalement différentes, mais la
ressemblance entre leurs noms a induit en erreur pendant des années de
nombreuses personnes, dont des spécialistes. Cette erreur n’est plus d’actualité
aujourd’hui chez les professionnels qualifiés, mais le consommateur ne sait
jamais vraiment s’il doit acheter ravintsara ou ravensare, croyant parfois
qu’il s’agit de la même plante.
Quelques vendeurs mal informés ou
peu consciencieux peuvent alors jouer sur la confusion en utilisant les deux
appellations, en prêtant au Ravensare les qualités antivirales qu’il ne possède
pas, quand ils ne vous affirment pas le plus sérieusement du monde que
Ravensare et Ravintsara, c’est la même chose…
Mais vous ne les confondrez plus
si vous connaissez simplement leur nom latin respectif :
- Cinnamomum
camphora chémotypée à cineole
pour le Ravintsara (le vrai !)
- Ravensare
aromatica
pour le Ravensara ou Ravensare
A suivre….
