La qualité de fabrication :
L’huile essentielle doit être certifiée 100 % pure et naturelle
et le mode de
culture de la plante doit être de préférence biologique
, ou au strict minimum sauvage.
Le
prix de certaines huiles essentielles étant élevé, les industriels sont souvent
tentés de couper l’huile essentielle avec des molécules de synthèse pour en
baisser le prix de revient, mais il faut absolument utiliser des huiles
essentielles 100% pures et naturelles ; c'est-à-dire exclusivement issues
et extraites de plantes, sans solvant. Leur qualité thérapeutique est nettement
supérieure et surtout leur utilisation est bien moins risquée… Celles coupées
ou falsifiées avec des molécules de synthèses peuvent produire des réactions
plus ou moins violentes (douleurs, brûlures, allergies…) et ne sont absolument
pas comparable avec de « vraies » huiles essentielles. Même si les
huiles essentielles naturelles peuvent bien sûr occasionner des allergies, ce
risque est multiplié si des composés synthétiques sont présents.
Ensuite, il est
important de privilégier les huiles essentielles certifiées biologiques : en
culture conventionnelle il n’est pas impossible que des pesticides soient
utilisés. Ces résidus sont liposolubles (solubles dans un corps gras) et
volatiles (donc ils peuvent s’extraire par distillation). Il est donc certain
que des résidus présents dans la plante se retrouveront concentrés dans l’huile
essentielle… avec les risques de réactions qu’ils comportent. D’autant que
certains peuvent s’accumuler dans l’organisme.
La distillation de plantes
sauvages peut être d’excellente qualité, parfois supérieure à celle d’une
plante cultivée ; mais il faut être alors certain du sérieux dans le choix
des lieux de récolte. Avec l’engouement grandissant autour des huiles
essentielles, c’est parfois le meilleur comme le pire…La présence d’un label
biologique certifie que les lots de plantes sont analysés pour éviter une
contamination accidentelle ; ce test n’est pas obligatoire pour les huiles
essentielles issues de plantes sauvages.
Enfin, le mode d’extraction
doit être une distillation vapeur
à
basse pression. Une huile essentielle peut aussi être extraite avec des
solvants chimiques, procédé beaucoup moins onéreux pour le fabricant, mais les
solvants peuvent rester présents sous forme de traces. Seule la distillation à
la vapeur d’eau permet une extraction lente et respectueuse de la qualité des
molécules aromatiques. Là encore la certification bio garantit une extraction
sans solvants chimiques…
La connaissance des procédés
d’extraction des huiles essentielles permet aussi de mieux comprendre pourquoi
le prix de certaines huiles essentielles est élevé : en effet certaines
sont de culture et d’extraction
facile ou de fort rendement lors de la
distillation, alors que d’autres au contraire nécessitent beaucoup de soin, de
main d’œuvre et/ou ont un rendement très faible à la distillation.
L’huile essentielle de rose de
Damas figure par ex dans les huiles essentielles les plus chères, et pour
cause : il faut un hectare de rosiers et
4 tonnes de pétales ramassés à la main avant 10 heures du matin, pour
seulement un litre d’huile essentielle produit. Alors que pour l’huile essentielle
de niaouli ou d’eucalyptus, une tonne de plante fraiche permettra d’obtenir 20
à 30 kilos d’huile essentielle, pour la lavande 100 kilos de plantes permettent
d’obtenir 1 kilo d’huile essentielle… etc.
De même, l’huile essentielle doit
être totale, c'est-à-dire que la distillation doit avoir été assez longue pour être complète, pour que
la totalité des principes actifs, même les plus lourds, soient extraits.
Vous avez maintenant la majeure
partie des cartes en main pour faire le bon choix lors de vos achats… Et
n’oubliez pas que les huiles essentielles sont des produits à manier avec
précaution : n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel si vous
avez le moindre doute…
